Interdire la cigarette au cinéma, la nouvelle lubie des politiques !

20 novembre 2017 à 7h06 par Benoit Hanrot

VIBRATION
Crédit : Gandalf le Blanc / Le Seigneur des Anneaux

Les politiques ont-ils encore perdu une occasion de se taire ? La semaine dernière, une sénatrice a interpellé le gouvernement lors de la séance d'examen du budget de la Sécurité sociale. Objet de la question : Doit-on interdire l'usage de la cigarette à l'écran ? La réponse de la ministre de la Santé a été sans appel. Décryptage :

Les fumeurs seront-ils les seuls à payer la politique de lutte contre le tabagisme ? Apparemment non. Jeudi dernier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a répondu à une question de la sénatrice sarthoise Nadine Grelet-Certenais. Devant le Sénat, elle s’est déclarée prête à une action ferme pour « dénormaliser l’image du tabac dans la société ». Cela pourrait aller jusqu’à interdire la cigarette dans les films français.

« Fin de la cigarette ? Et pourquoi pas l’alcool, les excès de vitesse… »  

Il n’en fallait pas plus pour faire réagir les réseaux sociaux. Certains internautes se sont amusés à tourner en ridicule les propos des politiques, estimant par exemple que l’interdiction de la cigarette pourrait entraîner d’autres dérives comme l’interdiction des armes, de la drogue, de l’alcool ou encore des gros mots et des excès de vitesse. Une mesure qui pourrait bien amuser certains réalisateurs qui se demanderont à l’avenir comment ils vont articuler leur prochain polar.

A quoi ressemblerait le cinéma sans la cigarette ?

Imaginez Jean Dujardin sans la clope au bec dans « OSS 117 », Gandalf du « Seigneur des Anneaux » sans sa pipe ou encore un Jean-Paul Belmondo dans « A bout de souffle » qui passerait son temps à parler à la caméra sans sa cigarette. Depuis le début du cinéma, la cigarette a toujours servi de support pour refléter la société. Il s’agit d’un effet de mode : glamour avec un porte-cigarette dans les années 40 – 50, pour montrer des personnages fumant de manière intempestive dans les années 60 – 70 ou pour connoter la période de dépression des années 90. Si demain, plus personne ne fume, il y a de fortes chances qu’elle disparaisse d’elle-même des écrans.