Qualité de l’eau : sommes-nous tous logés à la même enseigne ?

15 mars 2018 à 14h28 par Benoit Hanrot

VIBRATION
Crédit : Pixabay

Chaque année, UFC Que-Choisir dresse un bilan de la qualité de l'eau de nos robinets. Cette semaine, l'émission Cash Investigation a dévoilé son émission traitant également du sujet. L'eau, une ressource du quotidien à laquelle tout le monde n'a pas accès. Décryptage :

En janvier 2017, l’association de défense de consommateurs UFC Que-Choisir avait fait le point sur la qualité de l’eau du robinet dans le Loiret. Verdict : l’eau est bonne voire très bonne dans la plupart des cas. Selon l’étude, 87% des Loirétains avaient accès à une eau de « très bonne qualité ». Qu’en est-il aujourd’hui ?

Situation dramatique dans les communes et villages

En Bourgogne et plus globalement dans les petites communes ou villages ruraux, la situation est bien plus catastrophique. Dans l’Yonne à Etains-la-Sauvin, cela fait plus d’un an et trois mois que les habitants n’ont pas le droit de consommer l’eau de leur robinet, en raison de la présence de métazachlore, une substance présente notamment dans un désherbant de colza. Cette semaine, une distribution de packs d’eau a eu lieu pour les 650 habitants de la commune, soit l’équivalent de 25 000 litres d’eau.

A quelques kilomètres de là, c’est la même situation à Lucy-sur-Yonne. Les riverains ne peuvent pas non plus utiliser l’eau du robinet, en raison d’une pollution au dimétachlore, présente dans un herbicide lui aussi utilisé pour le Colza. La situation dure depuis le début de l’année, si bien que les habitants ont fondé une association et porté plainte contre X. Ils réclament aujourd’hui une concertation avec les agriculteurs concernés et exigent de ces derniers qu’ils cessent leurs activités près du point de captage. 

Et le gaspillage dans tout ça ?

D’après l’étude menée par Cash Investigation sur France 2, 12 800 collectivités assurent le service public de l’eau. En 2016, le Loiret faisait déjà état d’un excellent classement dans la catégorie « rendement ». Une catégorie qui a fait d’Orléans la ville qui gaspille le moins d’eau en France. La cité johannique arrivait en tête des meilleurs élèves devant Créteil et Dunkerque. Du côté des mauvais élèves, Avignon, Amiens et Nîmes ferment la marche. D’ailleurs, la dernière citée gaspille chaque année l’équivalent en volume de 1377 piscines olympiques.