Région Centre : les services de santé ont la tête sous l’eau

16 octobre 2017 à 5h24 par Benoit Hanrot

VIBRATION

Les manifestations pour soutenir les centres de périnatalité, maternité ou encore chirurgie se multiplient en Centre-Val de Loire. Parents, élus et personnel hospitalier réclament que les promesses soient tenues. Tous craignent une disparition de nombreux services. Décryptage :

Indre-et-Loire : le centre de périnatalité d’Amboise en sursis 

Près de 200 personnes, dont des néo-mamans se sont mobilisées samedi 14 octobre devant l’hôpital amboisien pour le centre de périnatalité. Le personnel veut maintenir l’activité du centre, après la fermeture de la maternité. Il a peur de le voir disparaître en raison de contraintes budgétaires.

A l’origine de leur crainte, un courrier de l’Agence Régionale de Santé. Du côté des syndicats, on estime pourtant que l’établissement donne entière satisfaction, en matière d’accueil pour les femmes et leurs enfants mais aussi auprès de la population en général qui le juge indispensable.

Indre : les services de l’hôpital du Blanc de nouveau sous la menace

Il y avait du monde ce weekend dans les rues du Blanc. 2 500 personnes ont répondu à l’appel du comité de défense de l’hôpital du Blanc pour dénoncer les promesses non tenues. Les manifestants réclamaient le maintien de nombreux services comme la maternité et la chirurgie. Ces deux services avaient déjà fait l’objet d’un projet de fermeture par le passé, comme en 2011 où 6 000 personnes s’étaient données rendez-vous pour battre le pavé.

Loiret : un précédent à Pithiviers

Un service en moins peut fortement déséquilibrer tout un établissement. L’exemple le plus criant est sûrement celui de l’hôpital de Pithiviers. Après la fermeture de la seule maternité du centre nord-loirétain en mars 2016, la plaie n’a pas eu le temps de se refermer. Certes, un centre périnatal a vu le jour mais la baisse d’activité a eu des conséquences sur les autres services.

En effet, la baisse d’activité a provoqué le départ de nombreux anesthésistes, déstabilisant ainsi le bloc opératoire. Un professionnel est heureusement arrivé pour pallier ces départs, tout comme celle plus ponctuelle d’anesthésistes originaires notamment d’Orléans. Autre piste de réjouissance, la mise en place du groupement hospitalier de territoire (GHT) qui obligera à l’avenir les professionnels de la santé à travailler main dans la main, malgré les kilomètres les séparant.