Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO : deux lauréates en région Centre

23 octobre 2023 à 6h00 par Alicia Méchin

Amandine Asselin (à gauche) et Flora Blanchis (à droite)

Crédit : ©Clémence Losfeld – Fondation L’Oréal

Chaque année, le prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO récompense les femmes et la science. Le 11 octobre dernier, 35 chercheuses ont été récompensées. Parmi elles, Amandine Asselin et Flora Blangis, toutes deux originaires du Centre-Val de Loire.

La Fondation L’Oréal souhaite, à sa manière, mettre en lumière les femmes dans les filières et les métiers scientifiques. Pour cela, elle remet chaque année, en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, le prix Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science.


Le prix est décerné par un jury d’excellence composé de 32 chercheurs de l’Académie des sciences. Et cette année, 20 doctorantes et 15 post-doctorantes ont été sélectionnées en France, parmi 618 candidatures éligibles.


 


Génie civile


 


Parmi elles, on retrouve Amandine Asselin, chercheuse en génie civile, et originaire de Pezou en Loir-et-Cher. Elle est récompensée pour sa thèse sur le thème Améliorer le béton pour une construction durable“, après trois ans de recherche.


« Pendant les périodes d’hiver, quand on a du gel, on répand des sels de déverglaçage sur les routes. Et ce sel pose des gros problèmes dans la construction, parce que quand il va pénétrer à l’intérieur des structures en béton armé, il va provoquer de la corrosion. J’ai travaillé sur la propagation de ces sels dans le béton, et sur les structures déjà fissurées. L’idée était de comprendre l’impact de ces fissurations sur la propagation des chlorures dans le béton ».


 


Maltraitance infantile


 


Dans un tout autre style, une autre habitante de la région Centre a été récompensée, Flora Blangis, passée notamment par Loches et Blois, a été distinguée pour ses recherches en épidémiologie, afin d’améliorer la prévention et la prise en charge des violences physiques infantiles.


« On est parti du constat qu’il y avait peu de données en France sur la maltraitance infantile, et notamment la maltraitance physique infantile. Ce qu’on a montré dans notre étude, c’est que les différentes recommandations que l’on a retrouvé d’un point de vue international étaient hétérogènes. Et donc la conclusion était qu’il serait intéressant de réaliser des recommandations internationales communes pour pouvoir homogénéiser les pratiques ».


En obtenant ce prix, les doctorantes remportent 15 000 euros, et les post-doctorantes, 20 000 euros. D’autre part, elles bénéficient de formations en communication ou en leadership. À noter par ailleurs qu’aujourd’hui en France, les femmes ne représentent que 28 % des chercheurs, contre 33,3 % au niveau mondial.