Les données de 33 millions de Français piratées : êtes-vous concerné ?
8 février 2024 à 9h29 par Michaël Livret
Les données personnelles de la moitié des Français piratées
Crédit : Sora Shimazaki
Une vaste fuite de données concernerait près de la moitié des Français. Deux opérateurs gérant le tiers payant entre les complémentaires santé et les patients ont été piraté annonce la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).
La Cnil conseille d'être "prudent sur les sollicitations" reçues… Deux cyberattaques successives ont touché Viamedis et Almerys. 33 millions de Français sont potentiellement concernés par une vaste fuite de données. Soit presque la moitié de la population. Une ampleur qui s'explique par le rôle de ces entreprises, qui sont les deux principaux prestataires de tiers payant pour les complémentaires santé.
Une partie de vos données de santé pourraient être entre les mains de pirates informatiques
Les données d’état-civil, la date de naissance, le numéro de sécurité sociale, l'identité de l'assureur et les garanties de contrat d'assurés sociaux ont été exposées aux pirates.
Si vous souhaitez savoir si vos informations ont été compromises vous pouvez contacter votre mutuelle ou vous rendre sur le site ResoPharma.
Que faire si vous êtes concerné ?
La Cnil conseille "d’être prudent sur les sollicitations" reçues, en particulier si "elles concernent des remboursements de frais de santé." Le gendarme des données personnelles recommande, aussi, de "vérifier périodiquement les activités et mouvements sur vos différents comptes".
En attendant l'issue des enquêtes, les personnes souhaitant savoir si leurs informations ont été compromises peuvent contacter leur mutuelle ou se rendre sur le site ResoPharma, qui permet de vérifier si leur assurance est gérée par l'un de ces deux opérateurs pour le tiers payant.
Les complémentaires santé faisant appel à Viamedis et Almerys devront informer "individuellement et directement l’ensemble des personnes concernées [...] dans les plus brefs délais", prévient la Cnil.