Chevaux mutilés : le suspect relâché
8 septembre 2020 à 7h48 par Iris Mazzacurati
153 enquêtes sont actuellement ouvertes, partout en France, dans plus de la moitié des départements.
Crédit : Pixnio
Le suspect arrêté lundi 7 septembre dans le cadre de l'enquête sur les mutilations de chevaux a finalement été mis hors de cause.
L’homme a été interpellé lundi 7 septembre dans le Haut-Rhin... Une première depuis le début de la série d'agressions contre des équidés cet été. Il avait été arrêté grâce au portrait-robot diffusé dans le cadre d'une enquête ouverte dans l'Yonne. L’homme de 50 ans, sans emploi est « connu en Allemagne pour des agressions sur des animaux », mais pas en France où « il est plutôt connu pour des infractions de stupéfiants » a indiqué Arnaud Laraize, le procureur de la République de Sens.
Il avait été repéré par un témoin qui avait reconnu le visage partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux et dans les médias. Son portrait-robot avait été établi fin août, grâce au témoignage de Nicolas Demajean, président du Ranch de l'espoir, un refuge situé à Villefranche-Saint-Phal dans l'Yonne. Un de ses chevaux et deux poneys avaient été pris pour cible, et lui-même avait été agressé.
Les enquêteurs restaient réservés sur sa possible implication, les perquisitions menées à son domicile » n’ayant rien donné. Les forces de l’ordre ont relâché l’homme ce matin, son alibi vérifié et rien ne permettant pour l'instant de le relier aux agressions dans l'Yonne.
« Nous sommes extrêmement choqués par ces actes ignobles qui sont commis. Il y a aujourd'hui 153 enquêtes qui sont ouvertes partout en France dans plus de la moitié des départements de France », a confié hier le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement dans l’Oise sur ce sujet, accompagné du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.
Ils ont pris part à une réunion avec des responsables locaux et des propriétaires et gérants d'écurie dont les chevaux ont été victimes de sévices. Soulignant la pluralité des auteurs et des modes opératoires, les autorités envisagent toutes les pistes dans ces affaires : un challenge sur internet, des dérives sectaires, le mimétisme, la haine des équidés, des rites sataniques, etc.
(Avec Etienne Escuer et AFP)