Drogues, radicalisation : bilan de la première présentation des activités des forces de l'ordre
13 octobre 2020 à 14h00 par Iris Mazzacurati
La publication mensuelle "d'indicateurs" de sécurité existe désormais par "souci de transparence".
Crédit : Pixabay - photo d'illustration
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé ce 13 octobre, le bilan de l'activité de la police et de la gendarmerie, lors de la première présentation mensuelle des "indicateurs de sécurité" à la presse.
4,2 tonnes de cannabis ont été saisies en septembre contre trois tonnes en août.
Les forces de l’ordre ont également procédé à 1 189 interpellations liées au trafic de stupéfiants en septembre, en hausse de 25% par rapport à août, a ajouté le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse au côté de la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa. Concernant la cocaïne, en revanche, les saisies sont en forte baisse avec 277 kilos interceptés en septembre contre 1,3 tonne le mois d'août, "qui a donné la part belle à de grandes opérations et donc à de grandes saisies", a justifié Gérald Darmanin. A titre de comparaison, en 2019, près de 100 tonnes de cannabis et 15 tonnes de cocaïne avaient été saisies par les forces de l'ordre, au même niveau que les records déjà atteints en 2017 et 2018. Depuis son arrivée à Beauvau, le ministre de l'Intérieur a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants "l'alpha et l'oméga" de sa politique de sécurité, en assurant qu'il ne menait pas une "politique du chiffre" mais "une politique du résultat". Il a justifié la publication mensuelle "d'indicateurs" de sécurité par "souci de transparence". Un total de 9 532 amendes forfaitaires de 200 euros ont été dressées contre les consommateurs de stupéfiants par les forces de l'ordre entre le 1er septembre, date de leur généralisation en France, et le 8 octobre, a ajouté le ministre. La Seine-Saint-Denis, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et Paris sont les départements qui ont enregistré le plus de verbalisations.
Radicalisation
Le ministre a également annoncé que "12 lieux de radicalisation" ont été fermés en septembre, dont une mosquée non déclarée et une école hors contrat dans l'Hérault, un établissement culturel dans la Loire, cinq commerces et un débit de boisson. Au total, 73 lieux soupçonnés de radicalisation ont été fermés depuis le début de l'année. Gérald Darmanin a par ailleurs indiqué qu'il y avait en France 231 étrangers en situation irrégulière suivis pour radicalisation "qu'il nous faut expulser", dont 180 sont actuellement incarcérés, ajoutant que 851 immigrés clandestins étaient inscrits au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
Sexisme
Enfin, sur le volet des outrages sexistes, "plus de 2 000 infractions pour outrage sexiste" ont été relevées depuis l'inscription de ce délit dans la loi en 2018, a indiqué Marlène Schiappa. Un total de 142 infractions ont été sanctionnées en septembre, contre 86 en septembre 2019.
(Avec AFP)