La production musicale touchée par la crise actuelle
27 mai 2020 à 13h41 par Mathieu David avec AFP
Crédit : Pixabay
Les pertes concernant la musique enregistrée sont estimées à 20%
Les producteurs français de musique s'attendent à voir leur chiffre d'affaires diminuer d'au moins 20% en 2020, à cause de la crise sanitaire du coronavirus, et ont appelé ce mercredi 27 mai l'Etat à soutenir la filière, dans un communiqué du Syndicat national de l'édition phonographique (Snep).
"Alors que la crise du disque est loin d'être effacée, la musique enregistrée a d'ores et déjà perdu 50 millions d'euros (hors taxes) pendant le confinement et devrait voir son chiffre d'affaires chuter de plus d'un cinquième cette année", a déclaré le Snep.
La crise du Covid-19, qui affecte toute la filière musicale, a également provoqué l'annulation de tous les concerts pour raisons sanitaires.
Pour soutenir la filière, le Snep appelle l'Etat à prolonger les droits des intermittents du spectacle "jusqu'à la reprise réelle de l'activité", au-delà de l'année promise par Emmanuel Macron, et à maintenir ensuite l'allocation antérieure pendant un an.
Le Snep pointe également "la situation des primo-entrants et des salariées intermittentes revenant d’un congé maternité, qui risquent d’être en rupture de droit", et demande à l’Etat "de défendre la baisse de la TVA sur les CD et les vinyles auprès de ses partenaires européens".
Le syndicat professionnel avait déjà formulé diverses propositions pour les producteurs la semaine dernière, dont la "montée en puissance du crédit d'impôt phonographique" ou la défense d'une TVA réduite sur les produits physiques musicaux.
En 2019, le marché français de la musique enregistrée avait affiché une croissance pour la quatrième année consécutive, de 5,4%, à 625 millions d'euros.