Macron promet un après-confinement mi-mai aux collégiens

Publié : 7 avril 2021 à 8h10 par Iris Mazzacurati

La visio entre le président de la République et la classe de 3e d'Itard d'Oraison n'a connu aucun bu

Crédit : Christophe Ena / POOL / AFP

Emmanuel Macron s'est prêté au jeu des questions-réponses face à une classe de 3e, en vision mardi 6 avril, depuis son bureau de l'Elysée.

Quand pourra-t-on ôter le masque ? Y aura-t-il encore un confinement ? Comment se passera l'été ? Le chef de l'Etat s'est invité à un cours d'histoire du collège Itard d'Oraison (Alpes-de-Haute-Provence). Une manière de montrer son soutien aux enseignants et aux élèves, passés aux cours à distance dans le cadre du troisième confinement face à l'épidémie du Covid. A sa demande, les élèves, d'abord intimidés, l'ont finalement pressé de questions sur la date de l'allègement des restrictions. Il a notamment confirmé à des collégiens un prudent après-confinement à partir de la mi-mai, mais pas seulement : Un autre confinement, c'est possible ?


- "Jusqu'à la fin de l'année scolaire, il ne devrait pas y avoir un nouveau confinement".


Après les trois à quatre semaines de fermeture des établissements scolaires, "on pense qu'on aura bien freiné le virus un peu partout et on aura accéléré la vaccination. Cela nous permettra d'être dans une situation plus confortable", espère le président de la République.



Prolonger encore l’école à la maison après les vacances ? Pas question non plus de prolonger la fermeture des établissements scolaires, après les deux semaines de vacances de printemps unifiées à partir du 12 avril. "C'est essentiel qu'on reprenne les cours en présence pour les maternelles et les primaires le 26 avril, et pour les collèges et les lycées la semaine d'après. Je n’ai pas conditionné la réouverture des maternelles et des écoles, puis des collèges et des lycées, à des indicateurs sanitaires. Parce que ces trois semaines d’absence physique de cours sont déjà un effort important", dit-il au Parisien.


Quand les enseignants seront-ils vaccinés ?


Il est, en revanche, resté vague sur la vaccination des enseignants, en indiquant seulement qu'il feront partie des publics prioritaires quand la vaccination sera ouverte aux moins de 50 ans.


Quels assouplissements pour cet été ?


"Oui, il y aura des assouplissements pour cet été et oui, les commerces vont rouvrir là, à partir de mi-mai", promet le chef de l’Etat.


Maintenir le tour de vis, même le pic redescendu ?


"Le faire pendant deux mois, c'est deux fois plus dur", répond Emmanuel Macron, qui ajoute cependant que "on va rouvrir moins vite que le 11 mai dernier".


Combien de temps nous devrons porter le masque ?


"Jusqu'à cet été, il faudra le porter au maximum", assure-t-il, mais "j'espère que vous aurez des conditions un peu allégées à la rentrée" de septembre.


L'horizon de la mi-mai, pas trop ambitieux ?


"Non je ne crois pas. Notre objectif est volontariste pour les écoles et raisonnable pour le reste".


Annulation du brevet ?


"Est-ce que le brevet sera annulé?", lance encore Loïc. "Non, on y tient tous". "Cache ta joie, Loïc", plaisante Emmanuel Macron.


Si d'autres pays d'Europe voient le virus refluer, contrairement à la France, c'était pour lui au prix de longs mois de fermetures d'écoles ou de commerces. Ce qu'il assume ne pas avoir fait. "La question, c’est : à quel prix vous avez cela ? L'Allemagne a dû fermer ses écoles et ses commerces non alimentaires depuis la mi-décembre. Que cela décroisse et qu'il y ait des débuts de réouverture, oui. Mais est-ce qu'en proportion on aurait dû faire trois mois de confinement strict ? J'ai envie de raisonner à l'envers : je préfère me dire que nous avons préservé la vie de notre pays grâce à des mesures proportionnées", plaide-t-il. (Avec AFP)