Orléans : où en est le projet Spacetrain ?

Publié : 22 mars 2019 à 5h00 par Alicia Méchin

Le député et mathématicien Cédric Villani (milieu), et le directeur de Spacetrain Emeuric Gleizes (à

Crédit : Vibration

Spacetrain a organisé une visite de son laboratoire bas à Cercottes, près d'Orléans, à l'occasion du député LREM de l'Essonne, Cédric Villani. L'occasion de faire le point sur ce projet très attendu⬦

Le Spacetrain est une navette qui va permettre d’opérer des liaisons interurbaines, ou entre métropoles, sur des trajets pouvant avoisiner les 300 ou 400 km. Sa particularité ? Sa rapidité. Cette navette autonome (sans chauffeur) circulera en sustentation grâce à des coussins d’air, sur un monorail « T » inversé. Sa vitesse pourrait alors atteindre jusqu’à 750 km/h. Les concepteurs cherchent alors à concevoir une alternative au TGV, moins coûteuse pour l’usager, et soucieuse de l’environnement. 


Des premières études ont donc été réalisées sur une éventuelle liaison Paris-Orléans. Le Spacetrain permettrait de relier les deux villes en moins de 15 minutes, pour un prix du billet allant de 8 à 10 euros. 


Mais il faudra être encore très patient pour voir ce projet aboutir. Aujourd’hui, la société Jacques Vaucanson, du nom de l’inventeur du XVIIIème siècle, n’en est qu’à la phase de réalisation du prototype, dans ses laboratoires de Cercottes. Explications d’Emeuric Gleizes, directeur de Spacetrain : 





Une fois le prototype réalisé, des premiers tests en miniature pourront être faits à Cercottes, avant les tests sur les rails fin 2020, début 2021 : 





Enfin, les créateurs du Spacetrain espèrent pouvoir faire valider à 100% le projet, pour une première mise en circulation en 2025. Actuellement, 20 personnes travaillent sur ce projet à Orléans. À terme, 50 à 60 emplois pourraient être créés. Mais pour cela, des fonds doivent être réunis : 





Ne pas voir enterrer le projet 



Aujourd’hui, impossible de dire où circulera cette fameuse navette. Emeuric Gleizes avoue avoir eu des contacts avec plusieurs villes de France, et notamment le Havre. D’autres villes dans le monde, comme Détroit aux Etats-Unis auraient également pris contact. Mais l’entreprise souhaite le plus possible rester en France. 


Florent Montillot, maire adjoint d’Orléans et Conseiller régional, et fervent défenseur de ce dossier, a profité ce jeudi 21 mars de la venue du député LREM Cédric Villani, pour lui faire passer un message, et lui demander du soutien : 





Enfin, si tout se passe comme prévu, il faudra 30 ans d’activité à Spacetrain pour devenir rentable.