Piratage en ligne : lancement d'une nouvelle campagne à l'attention des jeunes
Publié : 10 décembre 2020 à 17h00 par Iris Mazzacurati
Les visuels de la nouvelle campagne anti-piratage de l'Hadopi et du CNC, tournent en dérision les in
Crédit : Capture écran Hadopi
Une première depuis 2011 : l'Hadopi et le CNC ont dévoilé ce jeudi 10 décembre une campagne de lutte contre le piratage en ligne à destination des jeunes sur les réseaux sociaux, neuf ans après une précédente opération de communication très mal reçue.
"On a tous de bonnes raisons d'arrêter de pirater" : c'est ce qu'entend démontrer dans leur nouvelle campagne la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi), alliée au Centre national de la cinématographie et de l'image animée (CNC), à travers cinq visuels et trois spots présentés lors d'une visioconférence. Mauvaise qualité, virus, publicités intrusives... Les visuels, qui seront diffusés jusqu'en janvier via des posts sponsorisés sur Instagram, Snapchat, etc., tournent en dérision les inconvénients liés au piratage, avec des messages comme "dans un film piraté, ce qui est encore plus méchant que le méchant c'est le logiciel malveillant".
Une image saccadée pendant un screamer : c'est un véritable film d'horreur. �xÈ On a tous de bonnes raisons d'arrêter de pirater : https://t.co/1MlHt9GC8L pic.twitter.com/dRQZ8ky9Sx
— Hadopi (@InsidOpi) December 8, 2020
Un moyen de pousser les internautes vers l'expérience améliorée des offres légales, en évitant "un ton moralisateur" et sans se "contenter de l'argument de la protection des droits d'auteur", a expliqué Pauline Blassel, secrétaire générale de l'Hadopi. Les jeunes sont les plus visés, la moitié des consommateurs de biens culturels en ligne de 15-24 ans ayant des pratiques illicites, selon l'Hadopi. Pour mieux capter leur attention, trois spots ont été confiés à trois YouTubeurs : Dans une séquence vue près d'un demi million de fois sur Instagram, le comédien Just Riadh invite lui ses 3,3 millions d'abonnés à ne pas attendre comme lui "60 ans" le téléchargement d'un programme piraté.
Anis Rhali :
Quelque 160 000 euros sont consacrés à cette campagne, dont 30 000 restent à dépenser. C'est loin du budget de 3 millions d'euros dont était dotée la précédente opération de l'Hadopi en 2011. Diffusée notamment à la radio et à la télévision, elle montrait des adolescents graines de star que l'absence d'Hadopi priverait de gloire dans les années 2020, et avait suscité moult moqueries et critiques.