Féminicide de Mérignac : la réclusion criminelle à perpétuité requise à l'encontre de l'accusé
Publié : 28 mars 2025 à 10h25 par Diane Charbonnel
L'avocate générale a requis la réclusion criminelle à perpétuité ce vendredi matin à l'encontre de Mounir Boutaa jugé pour l'assassinat de ce femme depuis lundi devant la cour d'assises de la Gironde. Le verdict est attendu dans la soirée
Ce vendredi matin, l'avocate générale a requis la rélusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sureté de 22 ans à l'encontre de Mounir Boutaa. L'homme de 49 ans est jugé depuis lundi devant la cour d'assises de la Gironde pour assassinat.
Dans ses réquisitions, l'avocate générale a demandé aux jurés d'écarter la diminution de peine prévue par loi dans le cadre d'une altération de son discernement au moment des faits. Elle appelle les jurés à prendre en compte la personnalité "glaçante" de l'accusé violent, qui s'est, tout au long de sa vie conjugale avec Chahinez Daoud et sa première femme, montré violent et manipulateur.
"22 ans de période de sureté, c'est permettre que cet homme soit éradiqué de notre société pendant cette période".
L'homme de 49 ans est jugé depuis lundi devant la cour d'assises de la Gironde pour assassinat. Il est accusé d'avoir tiré deux balles dans les jambes de sa femme avant de la brûler vive en pleine rue, devant chez elle à Mérignac, le 4 mai 2021.
Tout au long de ce procès, l'accusé n'a eu de cesse de se victimiser, assurant que sa femme l'avait trahi. Il a évoqué un amant dont l'existence n'a jamais été prouvée. Il n'a jamais regretté son geste ou ressenti de la cupalbilité. S'il a reconnu les faits, il a nié l'intention de tuer sa femme.
Durant ces cinq jours de débats, les violences commises par Mounir Boutaa sur Chahinez Daoud mais aussi sa première femme , bien avant les faits, ont été évoquées. Des coups, des insultes, le contrôle de leurs vêtements, de leur argent, l'emprise qu'il exerçait sur elles, les manipulants. Les experts psychiatres ont estimé que l'accusé souffrait d'un trouble paranoïaque et que son discernement avait été altéré lors des faits mais qu'il était conscient.
L'avocate générale écarte cette altération de son discernement, considérant cet acte comme "un acharnement meurtrier", un "acte de toute puissance" visant à "effacer sa femme avec le feu" après qu'elle lui ait fait par de sa volonté de divorcer.
"Par son comportement calme, serein", qui a été décrit par les témoins au moment des faits, "Mounir Boutaa avait préparé son acte". Avant de commettre les faits, l'homme avait attendu, pendant près de 12 heures, dans un fourgon aménagé et garé près du domicile de sa femme, la surveillant, sans être vu. "Ce n'est pas une surveillance, c'est une traque."
Le verdict est attendu dans la journée.