Michelin : l’usine de Cholet va fermer, près de 1.000 emplois supprimés
9h58 par Étienne Escuer
Michelin annonce ce mardi 5 novembre la fermeture d’ici 2026 de son site de Cholet (Maine-et-Loire).
Coup dur pour l’emploi en Maine-et-Loire. Michelin annonce ce mardi 5 novembre la fermeture de son site de Cholet, qui emploie près de 1.000 personnes. La nouvelle était redoutée depuis plusieurs semaines par les salariés. La direction, qui indique que l’usine de Vannes, dans le Morbihan (300 salariés environ), va également fermer, justifie cette décision par un « effondrement » des ventes de pneus pour camions et camionnettes, que fabriquent les deux sites. Dans la foulée de l'annonce de la direction aux salariés, ces derniers ont voté en faveur d'un mouvement de grève. Des assemblées générales vont se tenir pour décider des actions à mener.
Après Poitiers et Joué-les-Tours
« Les circonstances du marché européen du pneumatique font que nous ne voyons pas comment nous pourrions recharger ces sites structurellement à moyen et long terme », fait savoir le PDG de Michelin, Florent Menegaux. Selon lui, le groupe français ne peut plus s’aligner sur la concurrence asiatique. Les deux sites devraient fermer au plus tard en 2026. Au total, Michelin aura donc fermé six usines en 20 ans dans l’Hexagone, après celles de Joué-les-Tours et Poitiers, notamment.
Le groupe s’engage à « accompagner chacun des salariés concernés avec des solutions sur mesure », avec des offres d'emplois dans d'autres entreprises ou dans le groupe, ou bien en préretraite. Il « accompagnera également les deux territoires impactés en participant à la création d'au moins autant d'emplois que ceux supprimés », indique Florent Menegaux.
Le député Denis Masseglia a réagi
Le député Renaissance du Choletais, a réagi ce mardi matin dans un communiqué. Il évoque « une annonce particulièrement violente eu égard à l'attachement de tout un territoire pour cette entreprise, qui installée depuis 54 ans, y a souvent employé plusieurs générations d'une même famille. » L'élu a écrit à la présidente de la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Aurélie Trouvé, pour lui demander que la direction de Michelin soit auditionnée par cette dernière, pour expliquer sa décision.