Dîners clandestins à Paris : Pierre-Jean Chalençon et Christophe Leroy en garde à vue

Publié : 9 avril 2021 à 9h04 par Arthur Aguilera

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Pierre-Jean Chalençon a été placé en garde à vue à Paris.
Crédit : Capture d'écran - BFM TV

Le collectionneur Pierre-Jean Chalençon et le cuisinier Christophe Leroy, ont été placés en garde vue ce vendredi matin, selon le parquet. Ils sont soupçonnés d'avoir organisé à Paris des repas luxueux clandestins notamment au Palais Vivienne.

Les deux hommes sont interrogés par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) en charge de l'enquête, après la diffusion d'un reportage par M6 la semaine dernière sur des dîners clandestins fastueux à Paris. Les images ont déclenché une vive polémique, un des organisateurs, identifié comme étant Pierre-Jean Chalençon, affirmant avoir "dîné dans la semaine dans deux-trois restaurants clandestins" où il aurait croisé "des ministres".

Le reportage faisait notamment état d'un dîner au Palais Vivienne, dans le 2e arrondissement de la capitale, "autour d'un menu caviar et champagne" au prix de "220 euros par personne" concocté par le cuisinier Christophe Leroy.

Il avait enflammé les réseaux sociaux, provoqué des réactions de la classe politique, et entraîné l'ouverture d'une enquête. Depuis, M. Chalençon est revenu sur ses déclarations, en expliquant avoir voulu faire de "l'humour".

Des perquisitions menées

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé de son côté jeudi ne disposer d'"aucune information sur la participation de membres du gouvernement" à ces dîners. Le président Emmanuel Macron a rappelé en Conseil des ministres que "tous ceux qui ont des responsabilités devaient être exemplaires" dans le respect des mesures de lutte contre le Covid-19, et prévenu qu'il n'y aurait "aucune complaisance" à l'égard des contrevenants.

Une perquisition a été menée hier, jeudi, au Palais Vivienne, propriété de Pierre-Jean Chalençon. Une autre avait déjà eu lieu mercredi au domicile parisien de Christophe Leroy. Ce dernier "a pu remettre un certain nombre de documents établissant que les prestations qu'il a effectuées l'ont été, comme la loi l'autorise, dans des domiciles privés et non pas dans des établissements recevant du public (ERP) de type restaurant", avait indiqué son avocat, Me Thierry Fradet.

"En tout état de cause et contrairement à ce qui a été affirmé de manière peu professionnelle, aucun membre du gouvernement n'a participé aux repas", avait-il ajouté, dénonçant un "mauvais procès" à l'encontre de son client.

(Avec AFP).