Grave accident sur l'A7 : une casse du turbo aurait provoqué l'incendie du moteur
22 juillet 2020 à 13h02 par Virgil Bauchaud avec AFP
L'enquête sur l'accident mortel survenu lundi sur l'A7 avance. Le moteur pourrait avoir pris feu après une casse du turbo, annonce ce mercredi le procureur de Valence. Ce drame a coûté la vie à cinq enfants. Quatre autres membres de la famille sont hospitalisés.
On en sait plus sur l’accident de voiture qui a coûté la vie à cinq enfants, lundi soir sur l'A7 dans la Drôme. Il a été causé par la casse du turbo du véhicule, provoquant un emballement du moteur puis son embrasement, rapporte ce mercredi le parquet.
« Dans son pré-rapport, l'expert judiciaire en mécanique a conclu à la casse du turbo, qui a provoqué un emballement puis l'incendie du moteur et même peut-être de l'habitacle », a indiqué à l'AFP le procureur de Valence Alex Perrin. « Le conducteur se trouvait alors dans la quasi-impossibilité d'arrêter le moteur, car la panne neutralise tous les systèmes d’assistance du freinage, d’où une sensation d'un freinage qui ne fonctionne pas » évoquée par le conducteur avant qu'il ne perde connaissance.
Contrôle technique repoussé en raison du confinement
De son côté, l'Escadron départemental de la sécurité routière (EDSR) Isère - à qui l'enquête a été confiée - a précisé à l'AFP que le véhicule datait de 2005. Selon lui, un contrôle technique aurait dû être effectué en mai dernier. En raison du confinement, l’Etat a accordé une modification des délais rendant ce contrôle obligatoire à l'automne. « Il n’y a donc pas de sujet sur le contrôle technique, aucune infraction là-dessus », a précisé l'EDSR.
L'accident de lundi soir a frappé neuf membres d'une famille originaire de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, et de région parisienne. Leur monospace a pris feu avant d'effectuer une sortie de route puis plusieurs tonneaux dans un champ, à hauteur de la commune d'Albon. Outre les cinq enfants âgés de 3 à 14 ans qui ont trouvé la mort, quatre autres membres de la famille, sont actuellement pris en charge dans des centres hospitaliers à Lyon. Parmi eux figurent un enfant de 7 ans et deux adultes au pronostic vital engagé.