Port du masque généralisé : la justice somme le préfet du Rhône d'assouplir la règle à Lyon et Villeurbanne
4 septembre 2020 à 15h30 par Iris Mazzacurati avec AFP
Le tribunal administratif de Lyon a demandé, vendredi 4 septembre, au préfet du Rhône d'assouplir ses arrêtés concernant l'obligation généralisée de porter un masque à Lyon et Villeurbanne.
Après Strasbourg et Rouen, c’est au tour de Lyon et Villeurbanne de devoir revoir leur copie concernant le port du masque généralisé.
Il est enjoint à la préfecture d’écrire un nouvel arrêté excluant les lieux qui ne sont pas à "forte densité de population" ou caractérisé par "des circonstances locales susceptibles de favoriser la diffusion" du coronavirus.
Le juge des référés avait été saisi par l'association lyonnaise "Les Essentialistes Auvergne-Rhône-Alpes".
L'obligation devra être levée également dans "les périodes horaires durant lesquelles aucun risque particulier de propagation de ce virus n’existe".
Le préfet a jusqu'au mardi "8 septembre à 12h" pour édicter un nouvel arrêté, faute de quoi celui en vigueur sera suspendu.
Sur Twitter, le préfet du Rhône Pascal Mailhos, a indiqué qu'il prenait acte de la décision, assurant qu'il ajusterait avant mardi son arrêté "afin qu'il permette de répondre aux demandes des juges, à savoir des adaptations horaires et géographiques". Et ce, "en lien étroit" avec l'Agence régionale de Santé "et en concertation" avec les mairies lyonnaise et villeurbannaise.
L'arrêté attaqué, en vigueur depuis mardi, imposait de jour comme de nuit le port du masque aux personnes de plus de 11 ans, sauf pour les joggeurs et les cyclistes.
La décision du tribunal administratif de Lyon suit un jugement similaire prononcé mercredi par le tribunal administratif de Strasbourg concernant cette ville et 12 autres communes du Bas-Rhin.
En Seine-Maritime, la préfecture a abrogé vendredi son arrêté signé mardi, qui rendait obligatoire le port du masque dans l'ensemble des 71 communes de la métropole de Rouen, le limitant désormais à 44 communes.