Son fils n’a pas de cours de français depuis novembre, une mère d’élève témoigne sur Vibration
1er février 2024 à 12h18 par Théo Palud
Ce jeudi 1er février dans "Debout tout le monde", Albanne et Théo ont accueilli Émilie, une auditrice de Vibration inquiète pour la scolarité de son fils. En troisième au collège de Bracieux (Loir-et-Cher), il est sans professeur de français depuis plus de 8 semaines.
C’est "une bouteille jetée à la mer" qui est loin d’être la première, ni la dernière. Ce matin sur Vibration, Émilie est venue témoigner de la situation vécue par son fils Titouan et ses camarades de troisième au collège de Bracieux (Loir-et-Cher). Depuis fin novembre, ces derniers sont sans professeur de français suite à un arrêt maladie. Aucun remplaçant n’a été trouvé jusqu’à maintenant et le retard accumulé devient de plus en plus inquiétant, d’autant plus que son fils passe le brevet l’été prochain. "En tant que parents, on se pose la question de l’égalité des chances", déplore-t-elle.
Cri d’alerte, cours à la maison, pression sur le rectorat... Écoutez son témoignage.
Pourquoi il y-a-t-il autant de difficultés à recruter des enseignants ?
Si au début le trou dans l’emploi du temps arrangeait plutôt Titouan, désormais la situation commencer à peser sur son moral, tout comme celui de sa copine Sarah. Comment vivent-ils la situation ?
Les enseignants en grève ce jeudi
Le manque de professeurs fait justement partie des éléments pointés du doigt par le corps enseignant, en grève partout en France ce jeudi. Dans les collèges et lycées par exemple, 47% de grévistes ont été comptabilisés à la mi-journée selon le SNES-FSU.
Les enseignants réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, et s’opposent aussi aux réformes prévues dans l’Éducation nationale. Elles avaient été annoncées début décembre par Gabriel Attal lorsqu’il était encore ministre de l’Éducation. Le "choc des savoirs" qu’il avait imaginé prévoit notamment la mise en place de groupes de niveau en mathématiques et français au collège ou des nouveaux programmes à l’école élémentaire. "Irréalisable", selon la profession.
Dernier point de tension, les propos d’Amélie Oudéa-Castéra. La nouvelle ministre de l’Éducation a en effet justifié son choix d’inscrire ses enfants dans le privé en critiquant les heures non remplacées dans le public. S’ajoute aussi à ça une incompréhension des professeurs vis-à-vis du rattachement de l’Éducation nationale au ministère des Sports.