En Saône-et-Loire, le propriétaire du château de Balleure part en guerre contre les faux avis sur Google
Publié : 1er novembre 2023 à 7h00 par Guillaume Pivert
Le château de Balleure
Crédit : Pixabay
Raoul Salama, a été victime de faux avis négatifs sur son site en 2018. Depuis, il a entamé un bras de fer avec le géant américain.
Tout a commencé il y a cinq ans. Raoul Salama, reçoit une notification Google, un avis sur ses chambres d’hôtes. Verdict : une étoile sur cinq, sans commentaire. Un autre suivra. Ces faux avis, le propriétaire du château de Balleure à Etrigny, les a signalés au géant américain. « Nous n’avons pas réussi à les faire supprimer par les voies ordinaires », se désole-t-il. Il saisit alors la justice. A l’été 2022, Google est condamné à divulguer les identités des deux personnes ayant déposé ces avis négatifs. Depuis des notes ont été supprimées, mais d’autres ont été publiées.
Au mois de juin, la firme américaine a de nouveau été condamnée pour non-exécution de la peine. Un procès sur le fond de l’affaire est prévu le mois prochain.
Une perte économique
Raoul Salama l’assure, il n’a « aucun problème avec les avis négatifs authentiques, seulement avec les faux avis négatifs comme positifs ». Selon lui, des études montrent « qu’en perdant 10% de sa note, vous perdez 25 à 30% de votre chiffre d’affaires, vous avez un manque un gagner, c’est tout à fait significatif ». Ses chambres d’hôtes obtiennent heureusement aujourd’hui les meilleures notes possibles sur plusieurs plateformes comme Booking et Trip Advisor.
Plus encore, le propriétaire du château de Balleure attend du futur procès réparation, et surtout « une jurisprudence favorable, bénéfique à toutes les victimes de ces faux avis, les entreprises, et les consommateurs, floués par de faux renseignements ».
En 2022, plus de 110 millions de faux avis ont été supprimés dans le monde selon Google. Trop peu pour Raoul Salama qui a déjà réfléchi à des solutions. « La plus opérationnelle, c’est qu’à partir du moment qu’il y a un signalement, l’avis soit masqué le temps qu’on instruise sa véracité, pour éviter qu’il continue à porter préjudice », résume-t-il.