Le Mans : le manga star du pass culture, désormais étendu aux 15-17 ans

Publié : 14 janvier 2022 à 11h49 par Étienne Escuer

Le manga fait partie des achats privilégie avec le pass culture.

Crédit : Commons - Thesupermat / Image d'illustration.

Le pass culture est étendu en ce mois de janvier aux 15-17 ans. Chez les plus 18 ans, il a surtout été dépensé pour acheter des mangas.

20 à 30 euros par personne pour financer des biens ou activités culturelles : le pass culture est élargi en partie ce mois-ci aux 15 à 17 ans. L’inscription est déjà ouverte pour les jeunes de 17 ans. Pour ceux de 16 ans, il faut attendre le 17 janvier, puis le 31 janvier pour ceux de 15 ans. Une part collective sera également octroyée dans les établissements scolaires dès la quatrième.


 


Plus d'un million d'inscrits


 


Généralisé partout en France il y a quelques mois pour les 18 ans et plus, le pass culture a rencontré un franc succès, avec le seuil du million d’inscrits franchi en ce mois de janvier. Les jeunes majeurs ont quant à eux 300 euros à dépenser, au cinéma ou au musée, pour acheter un CD ou assister à un concert, par exemple. Le livre semble toutefois avoir été privilégié. « 70% de ces 300 euros sont tournés vers le livre », confie Samuel Chauveau, gérant de la librairie Bulle, au Mans. « Et dans le livre, c’est presque 80% de mangas. »


 


Une clientèle passagère ?


 


Pour une librairie comme celle de Samuel Chauveau, cela représente ainsi presque 8.000 euros par mois de chiffre d’affaires, avec une clientèle souvent nouvelle. « Mais reverra-t-on cette clientèle une fois qu’elle a acheté l’ouvrage souhaité ? Ça c’est une autre question ! », poursuit le gérant de la librairie Bulle. « Ce sera sans doute compliqué », confie-t-il d’ailleurs, expliquant que si les jeunes se sont déplacés, c’est avant tout parce qu’ils étaient sûr de trouver leur ouvrage en stock.


 


Reste que le pass culture a le mérite de faire entrer les jeunes dans une librairie. « C’est ça le plus important ! », insiste Samuel Chauveau, qui leur aussi explique que le prix des livres est fixe en France et que cela n’est donc sans doute pas plus intéressant de les acheter sur Internet ou dans les hypermarchés. Si les achats des jeunes restent peu diversifiés, le libraire manceau ne porte pas de jugement. « On leur juste dit que oui, les mangas sont de qualité et que le choix est remarquable, mais qu’il existe aussi pratiquement la même dans la bande dessinée traditionnelle », confie-t-il. « A nous de leur montrer ! C’est peut-être plus difficile et ça demande du travail, mais ça fait partie de notre métier », conclut Samuel Chauveau.