Le fabricant angevin de masques Kolmi-Hopen propulsé dans la cour des grands

Publié : 2 septembre 2020 à 4h00 par Alicia Méchin

Le fabricant angevin de masques Kolmi-Hopen propulsé dans la cour des grands.

Crédit : Loic VENANCE / AFP

Avec la crise sanitaire, le fabricant de masques basé à Saint-Barthélémy-d'anjou s'est vu propulsé dans la cour des grands. Retour sur cette rapide évolution, avec le directeur général de Kolmi-Hopen, Gérald Heuliez.

Kolmi-Hopen s’est, en effet, très rapidement retrouvé sur le devant de la scène. Étant l’un des rares fabricants de masques français, il a su s’adapter rapidement à la crise sanitaire et à la demande. « Dès le 5 février, nous avons organisé la production de masques sur le site historique de Saint-Barthélémy en 24h sur 24 et 7 jours sur 7, nous explique Gérard Heuliez. C’était la première difficulté. La deuxième, cela a été d’assurer l’approvisionnement des matières premières. Mais comme nous faisions partie des seuls fabricants qui existaient avant la crise, on avait des relations plus fortes avec les fournisseurs ».


L’entreprise a donc pu s’adapter rapidement, tout en mettant les moyens humains et financiers pour construire son projet. Plus de 8 millions d’euros ont été investis pour réorganiser le site historique, mais aussi ouvrir un nouveau site début juillet, dans l’agglomération d’Angers.


 


Offres d’emploi


 


Ces investissements permettent aujourd’hui aux collaborateurs de tenir la cadence. Car on est loin des 300 000 masques fabriqués par jour avant la pandémie. Aujourd’hui, la barre du million a largement été dépassée :


 



 


Des chiffres de production qui sont donc en hausse, tout comme le nombre d’emplois. Pour assurer la production de tous ces masques, l’entreprise angevine compte aujourd’hui 220 salariés, contre 102 avant la crise. Et ils seront 270 d’ici octobre. Mais le recrutement est plus compliqué qu’il n’y parait. Des recrutements sont en effet toujours en cours :


 



 


Ce changement de dimension oblige également Kolmi-Hopen à se projeter. « On sait qu’on a de nouveaux concurrents, qui découvrent le métier, qui ne sont pas encore aux faits de tous les risques qui sont liés aux dispositifs médicaux, précise Gérard Heuliez. On a cette capacité à innover et on est déjà en train de travailler sur des nouvelles approches de dispositifs médicaux ».


Le site angevin devrait en parallèle prendre part aux projets européens de la maison mère canadienne, Medicom. Une unité de fabrication devrait notamment voir le jour en Angleterre.