Nièvre : Assimo, une agence immobilière pas comme les autres
Publié : 13 septembre 2023 à 7h01 par Guillaume Pivert
Photo d'illustration - Nevers
Crédit : Pixabay
Assimo est une agence immobilière à vocation sociale installée notamment dans la Nièvre. Entretien avec son directeur David Souchet.
Assimo a vu le jour dans le Cher il y a dix ans et s’est depuis installée dans la Nièvre. L’association immobilière à vocation sociale accompagne des publics aux parcours de vie compliqués, aux faibles ressources (minima sociaux ou travail peu rémunérés), qui ne leur permettent pas d’accéder ou dans de très rares cas autres que les HLM, « qui ne sont pas toujours la meilleure solution », confesse David Souchet son directeur.
Quelle différence avec une agence immobilière classique ?
David Souchet : Nous sommes de vrais agents immobiliers. On a les mêmes cartes d'agents immobiliers, les mêmes assurances, et donc on fait des mandats de gestion, c'est-à-dire que des propriétaires privés nous confient leur bien pour qu'on le mette en gestion et qu'on assure la gestion locative. Ils le font pour plusieurs raisons. La première peut être fiscale. C'est vrai qu'en passant par une agence labellisée agence immobilière à vocation sociale, le droit fiscal permet que les propriétaires défiscalisent mieux les ressources liées à leur logement.
Il y a également des logements qui sont conventionnés, c'est-à-dire que les propriétaires ont fait appel à l'Agence Nationale d'Amélioration de l'Habitat pour leur aider à établir des travaux d'amélioration, souvent liés à la qualité énergétique du logement. Et donc, on leur conseille de venir dans une agence immobilière comme nous, ce qui leur apporte là encore
de meilleures subventions. Et puis après il y a aussi des propriétaires qui font ce choix parce qu'ils ont des logements et qu'ils veulent aussi permettre à des gens à faible ressource de se loger, donc il faut le choix de venir sur une agence comme nous parce qu'ils savent qu'on travaille avec des publics un peu plus dans le besoin.
Comment travaillez-vous avec les locataires ?
DS : On est une agence qui a bien sûr des personnels qui sont du métier de l'immobilier, mais quand même surtout du personnel qui vient du métier du social. Nos locataires, on les accompagne différemment, on garde un lien avec eux, on est très réactif, on peut les aider dès qu'une difficulté se pointe le bout de son nez, que ce soit une difficulté financière, de voisinage, on est très réactif. Et du coup, il y a des propriétaires aussi qui sont conscients que l'accompagnement qu'on peut apporter est différent de celui d'une agence classique.
Où êtes-vous présents dans la Nièvre ?
DS : On s’occupe de logements qui sont quand même essentiellement situés le long de la Loire, de Cosne jusqu'à Decize, avec bien sûr beaucoup de logements sur Nevers et son agglomération, parce qu'on se concentre là où on a le plus de demandes, forcément, mais on va à Lormes, on est à La Machine, on est à Clamecy, donc on occupe quand même l'ensemble du territoire.
Quel type de logement recherchez-vous ?
DS : On a toujours la volonté de rechercher des logements adaptés au public à faible ressource, c'est-à-dire plutôt des petits logements, c'est quand même beaucoup la demande, T1, des T2, qui ne soient pas très chers ou au moins qui ne soient pas non plus très énergivores.
Les demandes sont-elles en hausse dernièrement ?
DS : On a une problématique liée à la nouvelle loi qui fait sortir des logements qui sont plus d'assez bonne qualité énergétique. Le parc se tend de plus en plus dans la Nièvre.
Vous proposez aussi à la location pension de famille. D’ici un an et demi, une doit voir le jour dans le quartier de la Grande-Pâture à Nevers.
DS : C’est un type de logement qu'on appelle accompagné, c'est-à-dire que les gens sont locataires ont leur autonomie dans leur logement, mais il y a des espaces de vie collective animés par des hôtes qui leur permettent de faire des choses avec d’autres et de créer une petite ambiance familiale.
Cela s’adresse à des gens qui cumulent souvent des ressources faibles mais surtout une problématique d'isolement, souvent liée à parcours de vie un peu chaotique qui a fait que le réseau amical, familial s'est effrité.
En parallèle on a aussi de l'habitat inclusif, là plutôt pour des personnes vieillissantes ou handicapées, avec un petit peu la même idée des logements autonomes et des espaces collectifs.