Tours : campagne de prévention pour lutter contre l’utilisation de GHB

Publié : 2 décembre 2021 à 16h35 par Étienne Escuer

Une campagne de prévention est lancée pour lutter contre l'utilisation de GHB.

Crédit : Université et ville de Tours.

Une campagne de prévention a été lancée à Tours, pour faire face à une recrudescence de l’utilisation de GHB.

Droguées à leur insu, des jeunes femmes avaient dénoncé fin septembre une recrudescence de l’utilisation du GHB, la « drogue du violeur », à Tours. Depuis, la parole s’est également libérée dans plusieurs autres villes de France, notamment avec la création de comptes instagram « Balance ton bar », pour dénoncer les établissements qui n’en feraient pas assez pour lutter contre ce délit.


 


A Tours, la municipalité, l’université et l’association Stop au harcèlement de rue ont lancé une campagne de prévention. Les symptômes de prise de GHB sont notamment rappelés pour les victimes : hallucinations, nausées, malaises, amnésie, coma, AVC, ect. Mais le message s’agresse aussi aux agresseurs, qui risquent jusqu’à 5 ans de prison et 75.000 d’amende s’il administrent la substance à quelqu’un à son insu. De plus, il s’agit d’une circonstance aggravante si un viol est commis, avec une peine maximale qui passe de 15 à 20 ans de prison.


 


5.000 couvercles de verre distribués


 


En parallèle, 5.000 couvercles de verre en silicone alimentaire sont distribués, notamment sur les campus universitaires. « Les capsules sont réutilisables et s'adaptent à tous types de verres. La protection se fixe sur les bords du verre pour former un joint solide. Ainsi enfermé, le liquide de la boisson est mieux protégé contre l’intrusion à votre insu d’une substance illicite », explique la ville de Tours. Une concertation est également prévue prochainement entre les autorités et les représentants des bars et discothèques.


 


Les traces de GHB ne restent que quelques heures dans le sang et les urines. Il est donc conseillé d’effectuer une analyse rapidement en cas de suspicion.