« La plus belle fille de la fac » retrouvée 30 ans plus tard grâce à une brocante
Publié : 24 octobre 2024 à 17h52 par Rubens Constantino
Un admirateur secret avait décidé d’inscrire cette phrase à destination de celle qu’il considérait comme « la plus belle fille de la fac » sur une chaise de la faculté de Chambéry dans les années 1994-1996. Une créatrice de contenu s'est improvisée enquêtrice pour retrouver la destinatrice du mot doux.
L’amour gravé dans le bois. En achetant ce lot de chaises sur une brocante, Céline Maurice ne savait pas qu’elle s’apprêtait à se lancer dans une aventure à la Sherlock Holmes. C’est en déballant ses achats qu’elle s’est aperçue qu’un mystérieux mot était inscrit sur l’une des assises : « Estelle Martin, LCE Anglais, c’est la plus belle fille de la fac ». Quelques mots, suffisants pour attiser la curiosité de Miss Pagaille, la brocanteuse passionnée, comme elle aime s’appeler.
Accompagnée de ses abonnés qui se sont vite impliqués dans l’enquête, elle se met alors à la recherche d’Estelle Martin, en postant régulièrement ses avancées, sous forme d’épisodes. Le 1er étant consacré au déchiffrage du mot, partiellement effacé par les décennies passées. C'est ainsi qu'elle a compris qu'il était écrit « Estelle Martin, LCE Anglais, c’est la plus belle fille de la fac ».
Une première victoire
Après un avis de recherche diffusé sur France Bleu, Ouest-France, RTL et tellement d’autres médias que nous ne pourrions pas tous les citer, notre enquêtrice en herbe a reçu la confirmation que les chaises venaient bien de l’Université Savoie Mont-Blanc, un premier succès. Alain, un radiesthésiste (personne qui se dit sensible aux radiations des objets et des personnes, ndlr.), affirme qu’Estelle Martin est désormais mariée, qu’elle vit dans l’Aveyron, mesure entre 1,70m et 1,72m et âgée de 64 ou 65 ans… Mais peut-on lui faire confiance ?
Un autre internaute intrigué, Olivier, y va de sa petite théorie. Selon lui et ce qu’il a lu d’un article de Ouest-France, Estelle se serait réfugiée en Bretagne puisqu’elle ne supportait plus « son titre honorifique de plus belle fille de la fac » explique-t-il. Qui croire ? Que croire ? C’est un peu la pagaille pour Miss Pagaille, qui pourtant, ne se laisse pas décourager.
« J’AI TROUVÉ ESTELLE ! »
« Doudouuuuu ! J’ai trouvé Estelle ! » C’est ainsi que démarre l’épisode 4 de cette petite série d’enquête partagée via son compte Instagram. Elle le dit elle-même, elle commençait à être désespérée, à se dire que finalement, elle ne trouvera jamais la fameuse « plus belle fille de la fac » de Chambéry à cette époque.
Tout ça, elle le doit en grande partie à Sylvain, qui travaillait à l’université de Savoie dans les Langues et qui avait « des éléments à lui fournir ». Grâce à lui, elle apprend qu’il n’y avait qu’une seule Estelle Martin référencée dans les archives section anglais. Cette Estelle y avait étudié de 94 à 96 et qu’elle était née en 1976. Ça sent bon, mais même comme ça, aucun résultat.
Finalement, après quelques semaines, alors qu’elle était sur le point d’abandonner, elle reçoit l’appel d’une Estelle Martin : cette dernière l’appelle pour lui dire qu’elle a fait LCE Anglais à Chambéry de 94 à 96. Elle a ainsi, sans le savoir, confirmer toutes les infos fiables que Céline Maurice avait en sa possession. L’Estelle Martin qu’elle a au téléphone lui explique que cela lui rappelle l’histoire d’amour qu’elle a partagé avec Richard, son petit ami de l’époque. Elle l’avait connu alors qu’il était en Erasmus en provenance d’Angleterre, une idylle intense selon Estelle Martin qui aura duré un an et demi. Il est finalement reparti en Angleterre, mettant un terme à cette histoire d’amour, une information qui a déçu beaucoup d’internautes… Ils étaient nombreux à espérer qu’Estelle soit aujourd’hui toujours en couple avec ce mystérieux admirateur.
Finalement, notre brocanteuse enquêtrice a eu la bonne idée de rendre la chaise en guise de souvenir éternel de cette belle histoire d’amour, de cette belle histoire tout court. La boucle est bouclée, d’autant plus qu’Estelle Martin est devenue prof d’anglais, à la fac.