Meurtre de Matisse : une marche blanche samedi 4 mai à Châteauroux
2 mai 2024 à 8h50 par Étienne Escuer
Une semaine après le meurtre de Matisse, 16 ans, à Châteauroux, une marche blanche sera organisée samedi 4 mai à Châteauroux.
L’émotion est toujours forte à Châteauroux, après le meurtre samedi 27 avril d’un adolescent de 16 ans Matisse, poignardé à mort par un jeune du même âge au cours d’une rixe. Ce mercredi 1er mai, le maire de la ville et président de la communauté d’agglomération Gil Avérous a annoncé la tenue d’une marche blanche samedi 4 mai. Le rassemblement a été fixé à 15h30 place La Fayette, le cortège devrait « passer devant les établissements qui ont compté pour Matisse : son école, sa maison, le restaurant des parents et celui dans lequel il exerçait », explique l’élu.
La famille de Matisse, qui se dit « profondément touchée par toutes les marques de sympathie reçues », invite les participants « à faire preuve de respect tout au long du parcours afin que la marche se déroule dans un esprit serein et solidaire ». Interrogé par France 3, le père de Matisse, le restaurateur Christophe Marchais, espère « que justice sera faite et qu’elle ne sera pas trop laxiste ». Il s’indigne également de la récupération politique autour de son fils. « Je ne veux pas que les gens montent au créneau - on sait qui va le faire - parce que [le mis en examen], c'est un afghan. Je ne veux pas que qui que ce soit s'approprie la mort de Matou, de quelque bord que ce soit. Il aimait tout le monde, je veux que tout le monde soit comme ça », explique-t-il. Il dénonce également l’attitude de certains médias faisant « le pied de grue » devant chez lui.
Des zones d’ombre dans l’enquête
Pour rappel, dans cette affaire, un adolescent afghan de 15 ans est mis en examen et placé en détention provisoire. Sa mère, âgée de 37 ans et soupçonnée d’avoir giflé Matisse, est quant à elle mise en examen pour violences volontaires et placée sous contrôle judiciaire.
Selon les premiers éléments de l’enquête, mis en lumière à la suite de l’audition de témoins et du principal mis en cause, les deux jeunes se connaissaient. Ils s’étaient réciproquement insultés avant les faits. Sous la colère, le jeune afghan aurait alors été cherché un couteau, et a assené plusieurs coups à la victime. En revanche, la procureure de la République a précisé qu’aucun propos raciste n’avait été tenu par Matisse. Tout caractère religieux a également été exclu dans cette affaire.
Mais les zones d’ombre sont encore nombreuses. Pour l’heure, on ne connait pas l’origine de l’altercation entre les deux adolescents, ni les raisons qui ont poussé la mère à frapper la victime.
Une ancienne magistrate de Châteauroux menacée
En parallèle, la Cour d’appel de Bourges dénonce de son côté les menacées proférées envers une ancienne magistrate de Châteauroux. Cette dernière est la cible de messages haineux pour son rôle supposé dans la libération du suspect, mis en cause dans une affaire de vol avec violence, quelques jours avant le drame. Le premier président de la Cour d’appel et le Procureur général font savoir que la magistrate en question « n’est jamais intervenue, à quelque titre que ce soit, dans les procédures civiles ou pénales » concernant le suspect. Qui plus est, la loi ne prévoit de toute façon pas l’incarcération de mineurs pour ce type de délit.
Pour rappel, dans cette affaire, un adolescent afghan de 15 ans est mis en examen et placé en détention provisoire. Sa mère, âgée de 37 ans et soupçonnée d’avoir giflé Matisse, est quant à elle mise en examen pour violences volontaires et placée sous contrôle judiciaire. Tout caractère religieux a été exclu dans cette affaire. La mort de Matisse survient après plusieurs affaires de violences entre jeunes ces dernières semaines au niveau national.