600 éducateurs et médiateurs sociaux en renfort pour endiguer la violence chez les jeunes

Publié : 16 mars 2021 à 10h25 par Iris Mazzacurati

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Outre les phénomènes de bandes, la violence récente chez les jeunes se caractérise par une plus gran
Crédit : CCo - Photo d'illustration

Pour "reconnecter les jeunes à la société" face à la montée des violences, 600 éducateurs et médiateurs sociaux vont être déployés dans 45 quartiers sensibles, d'ici l'automne, a annoncé mardi 16 mars, la ministre de la Ville.

Face à la montée de la violence et après plusieurs bagarres mortelles, notamment au cours de rixes entre jeunes, le gouvernement a décrété la mobilisation générale ; et particulièrement en Ile-de-France.

"La montée des violences est une réalité", nourrie par le trafic de drogues mais aussi, plus récemment, par des "groupes de jeunes qui ont décidé de s'entendre et qui lancent des appels sur les réseaux sociaux pour en découdre" avec d'autres groupes de jeunes, explique Nadia Hai dans Le Figaro.

600 renforts, dans 45 quartiers de 28 départements

Outre les sanctions, et "compte tenu de l'urgence absolue", "nous souhaitons lutter contre tout cela" à travers "un accompagnement renforcé", ajoute Mme Hai, en annonçant le déploiement de "600 adultes spécialisés dont 300 éducateurs de rue et 300 médiateurs sociaux" dans 45 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de 28 départements.

Ce "bataillon de la prévention", sera "entièrement déployé à l'automne", visible "sur le terrain, dans les halls d'immeubles", et chargé "d'aller chercher ces jeunes pour les reconnecter à la société avec une idée très simple: l'écoute, toute aussi importante que la peur du gendarme", selon elle.

Cet "accompagnement personnalisé" devra, "à travers des actions ciblées", guider "les plus vulnérables dans leurs parcours scolaire, professionnel et citoyen" pour lutter contre ces "décrochages" qui "nourrissent" les violences. S'il existe déjà des médiateurs et éducateurs sur le terrain, "ils ne sont pas suffisants dans certains territoires", ajoute la ministre.

Une évolution de la violence

"Aucune action ne peut être efficace si elle ne repose pas sur deux jambes : la prévention et la sanction. On ne peut avoir une approche du "tout sécuritaire" sans s'attaquer aux réels maux de ces violences", aggravés par les restrictions sanitaires, souligne-t-elle.

Outre les phénomènes de bandes, la violence récente chez les jeunes se caractérise par une plus grande "féminisation" et de plus en plus de "comportements addictifs" et de violences auto-infligées, dont des suicides, note-t-elle enfin.

Le renforcement de la médiation fait partie des objectifs du plan gouvernemental de lutte contre la violence chez les jeunes qui doit être adopté d'ici le 1er mai.





(Avec AFP)