COVID : dentistes et vétérinaires vont pouvoir vacciner
Publié : 26 mars 2021 à 9h45 par Iris Mazzacurati
Vétérinaires et dentistes vont pouvoir vacciner contre le Covid-19, selon un avis de la Haute autorité de santé (HAS) publié vendredi 26 mars. Mais la décision doit encore être entérinée formellement par le gouvernement.
Les vétérinaires et les dentistes rejoignent la force de frappe anti-Covid. La HAS a donné son aval. Il ne reste plus que l’avis soit validé par le ministère de la Santé.
D'autres catégories de professionnels de santé sont concernées par cet élargissement, comme par exemple les pharmaciens de laboratoires d'analyses. Selon la HAS, cela permettra à 252 000 professionnels supplémentaires de pouvoir injecter le vaccin contre le Covid-19.
Les vétérinaires pourront vacciner le public uniquement dans les centres de vaccination et pas dans leur cabinet. Les dentistes, eux, pourront le faire aux deux endroits.
Dans l'immédiat, "l'élément limitatif de notre campagne" de vaccination n'est pas le nombre de vaccinateurs potentiels mais "les livraisons de vaccins qui nous sont faites", avait reconnu, jeudi 25 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran, en assurant que "cette limite est en train d'évoluer dans le bon sens".
Outre les vétérinaires et les dentistes, la HAS recommande d'offrir la possibilité d'injecter les vaccins aux pharmaciens de laboratoires d'analyses, aux "pharmaciens relevant des services d'incendie et de secours", aux "manipulateurs d'électroradiologie médicale", aux "techniciens de laboratoire" ou encore à certains étudiants en médecine.
Enfin, la HAS préconise que cet élargissement concerne aussi les "professionnels retraités volontaires (pharmaciens, infirmiers, médecins, sages-femmes, vétérinaires, dentistes, manipulateurs d'électroradiologie et techniciens de laboratoire)".
Les infirmiers autorisés à prescrire le vaccin
Par ailleurs, en plus d'être déjà autorisés à injecter les vaccins anti-Covid, les infirmiers vont progressivement pouvoir les prescrire.
Dans un premier temps, cette possibilité va être offerte "aux infirmiers intervenant dans le cadre d'équipes mobiles de vaccination".
Cela permettra de "répondre à des besoins non couverts actuellement (personnes âgées isolées, personnes en situation de handicap, personnes détenues, personnes vivant dans des zones à faible densité de population et des personnes isolées socialement ou en situation de précarité...)".
Dans un deuxième temps, "la HAS recommande d'élargir la prescription des vaccins contre le SARS-CoV-2 à l'ensemble des infirmiers (en centres de vaccination et en ville), dès lors que la vaccination s'étendra à la population générale et que la couverture des personnes les plus âgées et les plus vulnérables sera suffisamment avancée".
Le but de tous ces élargissements est "l'augmentation rapide de la couverture vaccinale", jugée nécessaire à cause de la "circulation du virus SARS-CoV-2 à un niveau élevé" et de la "diffusion rapide de nouveaux variants", souligne la HAS dans son avis.
En outre, elle prévoit des "approvisionnements conséquents en vaccins à partir du mois d'avril", ce qui justifie selon elle d'augmenter le nombre de vaccinateurs.
(Avec AFP)