Des traces d’herbicide dans vos céréales du petit-déjeuner !
14 septembre 2017 à 14h38 par Diane Thibaudier
L'ONG Générations futures a réalisé une étude sur des produits de consommation. Les analyses ont été faites sur trente produits de notre alimentation quotidienne. Les résultats sont alarmants.
Ce n’est pas nouveau, la molécule de l’herbicide le plus utilisé au monde a été retrouvée dans de nombreux produits alimentaires de notre quotidien. Cette fois, c’est l’ONG Générations futures qui a réalisé des analyses sur une trentaine de produits. Et seize des échantillons comportaient des traces de glyphosate, le principe actif du Roundup, le désherbant phare de Monsanto. Parmi eux, des aliments qu’on consomme quotidiennement comme des céréales, des biscottes, des pâtes ou encore des légumineuses comme les lentilles et les pois-chiches. Et les marques n’ont rien à voir là-dedans puisqu’elles sont plusieurs concernées. Selon les analyses, des paquets de céréales de marques Jordan, Leader Price, Weetabix et Kellogs ont affiché des traces de glyphosate. 87% des céréales analysées étaient donc contaminées par l’herbicide. Tout comme des pâtes Garofalo, et des lentilles Saint-Eloi, Leader Price et Vivien Paille.
Un cancérogène probable
Pour rappel, le glyphosate est la matière active herbicide la plus utilisée au monde. En France, près de 9000 tonnes de glyphosate ont été vendues en 2013 par exemple. Deux agriculteurs sur trois l’utilisent sur leurs productions. Le glyphosate a été déclaré « cancérogène probable chez l’homme » par le Centre international de recherches sur le cancer en 2015. Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie à l’époque, avait demandé l’interdiction du Roundup sur le sol français. De son côté, Nicolas Hulot, le ministre actuel de la Transition écologique a indiqué que la France s’opposerait au renouvellement de la licence de cette molécule. L’Union Européenne doit prendre une décision pour les 10 ans à venir au mois d’octobre prochain. Et les agriculteurs s’inquiètent d’une possible interdiction sur le sol français : elle entrainerait une perte de rendement sur les récoltes. Les producteurs français pourraient perdre plus d’un milliard d’euros et les viticulteurs 900 millions selon une étude IPSOS.