Guerre de succession autour de l’héritage de l’auteur de Femmes, je vous aime
Publié : 9 mars 2021 à 14h10 par Iris Mazzacurati
La fille aînée de l'académicien Jean-Loup Dabadie décédé en mai dernier, a déposé plainte le 5 mars contre la veuve de son père, Véronique Bachet, pour vol, abus de confiance et recel.
Avec l'accord de deux autres enfants de son père, Clémentine Dabadie, la fille de Jean-Loup Dabadie a saisi la justice dans le cadre de la succession de l'écrivain, scénariste et parolier, qui a notamment signé les paroles de grands succès de la chanson comme Femmes, je vous aime de Julien Clerc ou le scénario des Choses de la vie de Claude Sautet.
Jean-Loup Dabadie a eu une fille d'une première union, deux fils d'un deuxième mariage. Il a ensuite épousé en 1997 Véronique Bachet. Le couple n'a pas eu d'enfants.
Un inventaire au montant dérisoire
"Les inventaires de biens effectués au domicile conjugal et dans la maison de l’Ile de Ré appartenant à Jean-Loup Dabadie concluent à des montants très faibles, eu égard aux revenus engendrés par la carrière de grande ampleur de ce dernier", indique l'avocat de Clémentine Dabadie, Me Isabelle Wekstein, dans un communiqué.
"Des tableaux, des montres précieuses, des stylos à plume de marque, des pipes anciennes qu'il aimait à collectionner, les manuscrits de l’écrivain ainsi que son épée d’académicien, ont disparu", ajoute le communiqué.
"Clémentine Dabadie et ses frères reprochent à la veuve d'avoir, peu de temps après son mariage avec Jean-Loup Dabadie, mis en place une stratégie d’isolement, visant à faire le vide autour de son époux et à mettre la main progressivement sur l’ensemble de son patrimoine", dit encore le communiqué.
« Pure diffamation »
Pour Véronique Bachet, dernière épouse de l'écrivain, ces accusations relèvent de la "pure diffamation" et sont "tout aussi contraires à la réalité qu'insensées", selon ses déclarations au Monde.
Les inventaires réalisés dans l'appartement parisien et la maison de l'Ile de Ré de Jean-Loup Dabadie, trois mois après le décès, s'élevaient à moins de 8 000 euros, tandis que les actifs bancaires totalisaient 1,9 million d'euros, une "somme modeste compte tenu de la carrière qu'il a menée et des droits d'auteur estimés à 300 000 euros par an", selon la plainte déposée auprès du Procureur de la République du Tribunal judiciaire de Paris.
(Avec AFP)