Louane : « c’est important que les femmes s’expriment »
Publié : 8 mars 2021 à 7h00 par Virgil Bauchaud
Fin février dernier, Louane a sorti la réédition de son album « Joie de Vivre ». Un opus plus éclectique que jamais pour l'artiste, qui a aussi tenu à rester engagée pour la libération de la parole des femmes. Dans cet opus, elle a notamment écrit « 3919 ». Un titre qui fait référence au numéro d'écoute pour les femmes victimes de violences.
Lutter encore et toujours contre les inégalités, le harcèlement, les violences ou encore les stéréotypes. Ce lundi 8 mars est marqué par la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Et plus que jamais ces dernières années, les jeunes artistes féminines de la scène française s’engagent pour libérer la parole. Parmi elles, Louane est plus que jamais mobilisée.
« C’est important que les femmes en général s’expriment pour libérer les choses. Nous en tant qu’artistes, le fait de parler peut aider. Mais il faut continuer à se dire qu’il ne faut pas avoir peur », confie l’artiste.
Un engagement d’autant plus fort depuis quelques mois, puisque la jeune femme de 24 ans est devenue maman. Une petite fille est venue agrandir la famille, ce qui a rendu Louane plus vigilante au monde qui l’entoure :
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3919, un numéro en chanson
Louane a même décidé d’aller plus loin dans la libération de la parole. Dans son album Joie de Vivre, dont la réédition est sortie fin février, figure un morceau particulièrement engagé : 3919. Un titre qui n’a rien d’un hasard, puisqu’il s’agit du numéro d’écoute dédié aux femmes victimes de violences conjugales.
C’est d’ailleurs la chanson qui lui a demandé le plus de travail sur cet album : « c’est fondamental et important de rappeler aux gens qu’il y a des possibilités pour s’en sortir. Je n’avais pas envie de culpabiliser et de dire aux gens de partir, mais simplement de proposer une solution sans en faire trop ».
Pour écrire 3919, Louane a puisé dans les témoignages de victimes et des choses qu’elle a vu dans les médias. Si elle n’a pas directement vécu de près ou de loin des violences conjugales, la chanteuse confie qu’il existe « toujours quelqu’un qui connaît quelqu’un ».
Elle termine même sur un motif d’espoir, puisque le titre se termine sur une note positive. Les paroles évoquent une femme qui sort de l’emprise d’un conjoint violent : « cette nuit, tu vas pas rentrer, c’est fini, c’est trop tard. Trop tard pour essayer, jamais pour tout claquer. T’as fait le bon choix, ne te retourne pas. Trop tard pour toi, jamais pour toi ».