Sur les réseaux sociaux "Pépite Sexiste" dénonce le marketing genré
Publié : 8 mars 2021 à 10h00 par Guillaume Pivert
Depuis trois ans, ces bénévoles traquent les publicités sexistes et incitent les marques à changer.
Une mayonnaise allégée pour les femmes, des chaussons roses pour elle, noirs pour lui, un adoucissant baptisé « Madame Glamour », une femme nue pour vanter un décapsuleur... Présent sur les réseaux sociaux depuis trois ans, le compte Pépite Sexiste dénonce les marques adeptes des stéréotypes de genre. Au départ, Marion Vaquero était seule. Depuis, elle a été rejointe par des bénévoles, comme Léa Museau.
Du coup on se ferait pas un petit concours : quelle est la pire ?
— Pépite Sexiste (@PepiteSexiste) January 21, 2021
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Tous les secteurs sont concernés par la publicité sexiste ; l’habillement, les cosmétiques, l’hygiène mais aussi l’alimentation et l’électroménager. Souvent les stéréotypes sont liés à l’apparence, et les femmes sexualisées.
« On commence à plus à s’y intéresser, à vouloir à enlever les stéréotypes parce que les gens en ont marre de voir ce genre de contenus », explique Léa Museau. Elle estime que « la femme est utilisée pour vendre, c’est comme si le marketing se disait on va vendre juste pour les hommes hétérosexuels et on va leur mettre des femmes, ils seront contents ».
Avec plus de 91 000 abonnés sur Twitter, Pépite Sexiste est désormais connu des marques. Certaines craignent de se faire épingler et réagissent en retirant leur publicité ou le produit qui pose problème. Toutefois, ce n’est pas la majorité.
Au-delà d’un marketing genré et parfois lourd sous couvert d’humour, l’association se bat aussi contre la taxe rose qui pèse sur les femmes.
Une cagnotte a été lancée sur internet pour soutenir Pépite Sexiste.