Papillomavirus : la vaccination lancée dans les collèges
2 octobre 2023 à 6h00 par Alicia Méchin
A partir du mois d’octobre, une opération de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) va être lancée dans près de 7000 collèges en France, auprès des élèves de 5ème.
C’est l’une des nouveautés de cette rentrée scolaire. Afin d’améliorer la couverture vaccinale, et ainsi prévenir des risques de cancer, le gouvernement va proposer aux élèves de 5ème, filles et garçons, de se faire vacciner gratuitement. Elle ne sera pas obligatoire, et devra se faire en accord avec les parents.
Pourquoi ?
Les HPV sont des infections sexuellement transmissibles, qui sont la cause de 6300 nouveaux cas de cancers chaque année. Parmi eux, le cancer du col de l’utérus. « On sait que 85% des femmes et hommes sexuellement actifs vont être affectés par ces virus au cours de leur vie, nous explique le docteur Isabelle Avenet, médecin coordonnateur au Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers Centre-Val de Loire. Et heureusement, il y a 90% des infections qui vont s’éliminer spontanément dans les deux ans. En fait, c’est la persistance d’une infection à haut risque de cancer, qui va être responsable de lésions d’abord pré-cancéreuses, et après cancéreuses. C’est un cancer d’évolution lente, c’est pour ça que le dépistage est important. »
En 2018, seulement 24% des jeunes filles en France, avaient reçu un schéma vaccinal complet.
Qui est concerné ?
Il y a encore quelques années, le vaccin était recommandé chez les jeunes filles. Mais depuis janvier 2021, il concerne également les garçons. « Un quart des cancers causés par les papillomavirus surviennent chez les hommes, précise le docteur Isabelle Avenet. C’est vrai que l’élargissement de la vaccination aux garçons va permettre de les protéger, mais aussi de freiner la transmission au sein de la population en générale ».
Quel vaccin ?
Deux vaccins sont disponibles, le Cervarix : protège contre les types 16 et 18 du virus, et le Gardasil 9 qui, en plus des types 16 et 18, protège contre les types 31, 33, 45, 52 et 58. Ces vaccins ne sont pas nouveaux. « On sait que c’est un vaccin qui est sûr, qui est efficace. On a un recul et une surveillance en vie réelle de plus de 10 ans maintenant. Et on a plus de 300 millions de doses qui ont été distribuées dans le monde ».