Cher : l'abattoir de Blancafort épinglé par la préfecture et L214

Publié : 17 décembre 2020 à 5h25 par Etienne Escuer

L'abattoir de Blancafort est épinglé à la fois par L214 et la préfecture du Cher.

Crédit : L214 - Sébastien Arsac

L'abattoir de Blancafort, situé dans le Cher, est menacé de suspension d'agrément.

Epinglé par la préfecture du Cher et l’association L214, l'abattoir de Blancafort pourrait voir son agrément suspendu en raison de manquements. « Le rapport d'inspection, en date du 16 décembre, constate plusieurs non-conformités majeures montrant que l'abattoir est en perte de maîtrise sur le plan de la protection animale », explique la préfecture du Cher dans un communiqué. Elle laisse 48 heures à l'exploitant pour corriger les problèmes. En octobre dernier, déjà, « une mise en demeure avait été notifiée à un transporteur pour remédier aux non-conformités concernant le transport des animaux vivants sur cet abattoir », rappelle la préfecture.


La préfecture a devancé de quelques heures l'association de défense des animaux L214, qui a également mené une enquête sur l'abattoir. L214 a tourné une vidéo en octobre dernier et pointe des dysfonctionnements majeurs. « Lorsqu'elles sont suspendues aux crochets, les dindes doivent relever la tête pour ne pas racler le plancher métallique », indique l’association. « La chaîne est si longue que les dindes peuvent rester suspendues, conscientes, pendant plus de deux minutes, temps qui dépasse le maximum autorisé par la réglementation, et les installations ne permettent pas d'accéder aux animaux sur toute la chaîne d'abattage, rendant impossible toute intervention en cas d'urgence. » L214 dénonce aussi des problèmes dans le transport des animaux. « Les poubelles de l'abattoir sont remplies des cadavres des dindes qui n'ont pas survécu à ces conditions de transport », selon l'association. L'entreprise Les Volailles de Blancafort appartient au groupe volailler LDC, et vend sous la marque Le Gaulois. L214 estime que l'abattoir du Cher abat 75 000 dindes par semaine. 



Attention, les images ci-dessous peuvent choquer.




(Avec AFP)