Université d’Angers : Polytech vient d’acquérir un robot chien
6 novembre 2023 à 6h00 par Hugo Harnois
Le robot chien piloté par Franck Mercier
Crédit : Site Internet Université d'Angers
Il ne mord pas mais peut faire plein d'autres choses : un robot chien de 55 kilos. Présentation du molosse mécanique avec un ingénieur travaillant à la direction de la recherche au sein de Polytech à Angers.
On pourrait dire que c’est un robot qui a du chien ! Depuis le mois de juin dernier, Polytech Angers a dans ses murs un robot chien de 55 kilos. En d’autres mots : une bêbête mécanique d’environ 110.000 euros ressemblant de loin à un Saint-Bernard. La machine vient de Chine et c’est la toute première de la sorte à voir le jour en France.
Robot tout-terrain
Afin d’obtenir cette machine, l’école a d’abord fait une demande à la Région des Pays de la Loire. L’objectif est d’amener les étudiants angevins à mieux connaitre et savoir utiliser ce genre de robots, selon Franck Mercier, qui travaille à la direction de la recherche au sein de Polytech : « notre rôle est de former et préparer nos élèves ingénieurs à l’utilisation de ces technologies de demain. Savoir comment on parle à ce type de robots, quel langage ils comprennent. »
La principale caractéristique de la robotique quadrupède est de pouvoir aller sur tous types de supports : sable, gravier, ou autres sols. « Le robot quadrupède va pouvoir évoluer dans tous ces types de milieux », précise Franck Mercier. Autre critère : la charge embarquée. L’ingénieur explique que « le robot peut embarquer jusqu’à 80 kilos, c’est une charge très importante et c’est un élément important pour nous. Il va transporter des capteurs, des caméras ou autres types de senseurs. »
À long terme, l’idée est enfin de réajuster l’éclairage de diverses enceintes extérieures. Si actuellement, Polytech détient déjà un robot qui mesure la lumière, celui-ci ne le fait qu’à l’intérieur des édifices. « Quand on construit un bâtiment, l’éclairage diffère si c’est un hôpital, une salle de sport ou autre, cet éclairage n’est jamais contrôlé. Donc ce qu’on fait c’est que l’on suréclaire pour que ça corresponde aux normes. Robotiser ici la tâche de contrôle, c’est pratique parce que l’on va localiser la mesure de lumière et voir les endroits où on va pouvoir réajuster l’éclairement, et, ce faisant, faire des économies d’énergie », décrypte l’ingénieur. Avec ce nouveau robot, l’éclairage pourrait donc être modifié au sein d’infrastructures publiques (lignes de tramways), de stades ou des pistes d’athlétisme, par exemple.