Tour de France : une équipe française visée par une enquête pour dopage
22 septembre 2020 à 7h44 par Iris Mazzacurati
A peine terminé et déjà le Tour de France se retrouve entaché du soupçon du dopage : deux personnes sont en garde à vue après l'ouverture d'une enquête visant des membres de l'équipe française Arkéa-Samsic.
Deux gardes à vue étaient en cours lundi 21 septembre, dans l'entourage d'un coureur, a indiqué la procureure de Marseille, Dominique Laurens, qui dirige l’enquête pour le pôle santé publique, sans préciser leur identité. Il s'agirait d'un médecin et d'un kinésithérapeute, selon Le Parisien.
Pour remplacer son médecin titulaire absent pour raisons de santé, l'équipe avait exceptionnellement fait appel pour le Tour de France à un Colombien, compatriote de son leader Nairo Quintana.
Au cours de cette enquête visant "une petite partie des coureurs" de l'équipe, ont été découverts "de nombreux produits de santé dont des médicaments dans leurs affaires personnelles, mais également et surtout une méthode pouvant être qualifiée de dopante", a précisé la procureure.
La perquisition menée, mercredi 16 septembre à Meribel, par l'OCLAESP (l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique ) a visé plusieurs coureurs de l'équipe, dont le Colombien Dayer Quintana, le frère de Nairo, et des membres de l'équipe médicale, selon le Journal du Dimanche et L'Equipe.
Tout ça pour ça
Si Nairo Quintana s'est monté très performant en début d'année, il s'est situé nettement en retrait dans le Tour. Pris dans une chute dans la 13e étape, il a terminé la course à la 17e place, à plus d'une heure du vainqueur, le Slovène Tadej Pogacar.
De son côté, le mis en cause Dayer Quintana, qui participait pour la première fois au Tour, s'est classé 95e.
Le manager général de l'équipe bretonne, Emmanuel Hubert, a déclaré "bien évidemment soutenir (ses) coureurs. Mais s'il s'avérait qu'à l'issue de l'enquête en cours, des éléments venaient confirmer la véracité de pratiques de dopage, l'équipe se désolidariserait immédiatement de tels actes et prendrait sans attendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin aux liens pouvant les unir avec des méthodes inacceptables et toujours combattues".
Si les faits étaient avérés, les coupables encourent 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
(Avec AFP)