Ovnis : 3% des cas restent inexpliqués à ce jour
29 avril 2024 à 6h00 par Hugo Harnois
Chaque année, le Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN) reçoit environ 600 signalements et 250 témoignages, dont 3% d’entre eux restent inexpliqués aujourd’hui.
Vous avez peut-être déjà cru apercevoir dans le ciel des OVNIS, ces fameux Objets Volants Non Identifiés. Si c’est le cas, vous pouvez vous diriger vers le GEIPAN. Créé il y a 50 ans et rattaché au CNES, le groupe d’études est chargé d’étudier sur la base de témoignages qui leur sont rapportés par des citoyens des phénomènes aérospatiaux qu’ils n’ont pas su expliquer. Si le groupe d’études ne compte que trois salariés, il est épaulé par 17 enquêteurs répartis sur toute la France.
"Le fait que ce ne soit pas expliqué ne veut pas dire que ce n’est pas explicable"
« Notre rôle est de trouver une explication, de faire un travail d’enquête pour déterminer ce que c’est. Et nos conclusions sont ensuite publiées sur un site Internet qui recense tous les cas étudiés depuis 1977 », explique le manager du GEIPAN, Frédéric Courtade. Chaque année, le groupe reçoit environ 250 témoignages, et parmi eux, 3% restent encore inexpliqués à ce jour. Néanmoins, « le fait que ce ne soit pas expliqué ne veut pas dire que ce n’est pas explicable. La preuve, on réouvre des cas qui n’avaient pas été expliqués à une époque, qu’on arrive à comprendre des années plus tard grâce à de nouvelles techniques, voire de nouveaux témoignages », nuance Frédéric Courtade.
Pour contacter le GEIPAN et leur fournir un témoignage, vous devrez répondre à un questionnaire technique « très important » qui permet à la fois de renseigner le lieu de la situation, les conditions de vue, s’il y avait du bruit, etc… Ensuite ce questionnaire est analysé, et les membres du GEIPAN s’appuient sur les moyens techniques de leurs collaborateurs : la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, l’armée de l’air et de l’espace, Météo France, ou encore le Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux, « qui est à-même de nous dire si quelque chose d’anormal est entré dans l’atmosphère au-dessus du territoire. On obtient assez facilement toutes ces informations qu’on met ensuite à disposition de l’enquêteur, ce qui lui permet à son tour de valider les hypothèses », ajoute le manager du GEIPAN.
L’objectif est donc de donner « une information en toute transparence pour éviter qu’il n’y ait des fantasmes qui peuvent vite arrivés. Nous on ne cherche pas à convaincre ou à être convaincu, seulement l’information, et habituellement, ça fonctionne », conclut Frédéric Courtade.